samedi 23 mars 2013

Le Pape François et Benoît XVI

"Je crois à la vie éternelle."

La rencontre du Pape François avec le Pape émérite Benoît XVI. Situation sans précédent dans l'histoire. En l'étape cruciale que nous vivons, ils sont deux pour porter la charge de Successeur de Pierre, Vicaire du Christ, Régent du monde et Père des rois: l'un dans la plénitude du pouvoir apostolique, et l'autre dans la consommation de son offrande auprès de Jésus crucifié. "Car c'est du côté du Christ endormi sur la croix qu'est né l'admirable sacrement de l'Eglise tout entière" (SC 5).

dimanche 17 mars 2013

"Je crois à la résurrection de la chair."
L'Arno à Florence (Italie)


IV. La célébration de ce sacrement
1572 La célébration de l’ordination d’un évêque, de prêtres ou de diacres, de par son importance pour la vie de l’Église particulière, réclame le concours du plus grand nombre possible de fidèles. Elle aura lieu de préférence le dimanche et à la cathédrale, avec une solennité adaptée à la circonstance. Les trois ordinations, de l’évêque, du prêtre et du diacre, suivent le même mouvement. Leur place est au sein de la liturgie eucharistique.
1573 Le rite essentiel du sacrement de l’Ordre est constitué, pour les trois degrés, de l’imposition des mains par l’évêque sur la tête de l’ordinand ainsi que de la prière consécratoire spécifique qui demande à Dieu l’effusion de l’Esprit Saint et de ses dons appropriés au ministère pour lequel le candidat est ordonné (cf. Pie XII, const. ap. " Sacramentum Ordinis " : DS 3858).
1574 Comme dans tous les sacrements, des rites annexes entourent la célébration. Variant fortement dans les différentes traditions liturgiques, ils ont en commun d’exprimer les multiples aspects de la grâce sacramentelle. Ainsi, les rites initiaux, dans le rite latin, – la présentation et l’élection de l’ordinand, l’allocution de l’évêque, l’interrogatoire de l’ordinand, les litanies des saints – attestent que le choix du candidat s’est fait conformément à l’usage de l’Église et préparent l’acte solennel de la consécration, après laquelle plusieurs rites viennent exprimer et achever d’une manière symbolique le mystère qui s’est accompli : pour l’évêque et le prêtre l’onction du saint chrême, signe de l’onction spéciale du Saint-Esprit qui rend fécond leur ministère ; remise du livre des Évangiles, de l’anneau, de la mitre et de la crosse à l’évêque en signe de sa mission apostolique d’annonce de la Parole de Dieu, de sa fidélité à l’Église, épouse du Christ, de sa charge de pasteur du troupeau du Seigneur ; remise au prêtre de la patène et du calice, " l’offrande du peuple saint " qu’il est appelé à présenter à Dieu ; remise du livre des Évangiles au diacre qui vient de recevoir mission d’annoncer l’Evangile du Christ.

من المرجو ان تكون سيامة الاسقف الجديد او الكاهن او الشماس يوم الاحد وفي الكاتدرائية واثناء القداس من اجل اهميتها في حياة الكنيسة  وجوهر الطقوس في السيامة هو وضع الايدي على رأس المرسوم وصلاة التكريس الملائمة للدرجة التي يستقبل المرسوم فيها أشماسا كان او كاهنا او اسقفا
كما ان سر الكهنوت لا يتقدم اليه الا الرجل و ليست المرأة حيث ان السيد المسيح اختار رجالا فقط ايكونوا رسله وان الرسل اختاروا رجالا لمساعدتهم في الرسالة وخلافتهم فالكنيسة تعتبر انها مقيدة في تقليد سيدها هذا وتقليد الرسل من بعده


V. Qui peut conférer ce sacrement ?
1575 C’est le Christ qui a choisi les Apôtres et leur a donné part à sa mission et à son autorité. Élevé à la droite du Père, il n’abandonne pas son troupeau, mais le garde par les Apôtres sous sa constante protection et le dirige encore par ces mêmes pasteurs qui continuent aujourd’hui son œuvre (cf. MR, Préface des Apôtres). C’est donc le Christ " qui donne " aux uns d’être apôtres, aux autres, pasteurs (cf. Ep 4, 11). Il continue d’agir par les évêques (cf. LG 21).
1576 Puisque le sacrement de l’Ordre est le sacrement du ministère apostolique, il revient aux évêques en tant que successeurs des Apôtres, de transmettre " le don spirituel " (LG 21), " la semence apostolique " (LG 20). Les évêques validement ordonnés, c’est-à-dire qui sont dans la ligne de la succession apostolique, confèrent validement les trois degrés du sacrement de l’Ordre (cf. DS 794 et 802 ;  CIC, can. 1012; CCEO, can. 744 ; 747).


VI. Qui peut recevoir ce sacrement ?
1577 Seul un homme (vir) baptisé reçoit validement l’ordination sacrée " ( CIC, can. 1024). Le Seigneur Jésus a choisi des hommes (viri) pour former le collège des douze apôtres (cf. Mc 3, 14-19 ; Lc 6, 12-16), et les apôtres ont fait de même lorsqu’ils ont choisi les collaborateurs (cf. 1 Tm 3, 1-13 ; 2 Tm 1, 6 ; Tt 1, 5-9) qui leur succèderaient dans leur tâche (S. Clément de Rome, Cor. 42, 4 ; 44, 3). Le collège des évêques, avec qui les prêtres sont unis dans le sacerdoce, rend présent et actualise jusqu’au retour du Christ le collège des douze. L’Église se reconnaît liée par ce choix du Seigneur lui-même. C’est pourquoi l’ordination des femmes n’est pas possible (cf. MD 26-27 ; CDF, décl. " Inter insigniores ").
1578 Nul n’a un droit à recevoir le sacrement de l’Ordre. En effet, nul ne s’arroge à soi-même cette charge. On y est appelé par Dieu (cf. He 5, 4). Celui qui croit reconnaître les signes de l’appel de Dieu au ministère ordonné, doit soumettre humblement son désir à l’autorité de l’Église à laquelle revient la responsabilité et le droit d’appeler quelqu’un à recevoir les ordres. Comme toute grâce, ce sacrement ne peut être reçu que comme un don immérité.
1579 Tous les ministres ordonnés de l’Église latine, à l’exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat " en vue du Royaume des cieux " (Mt 19, 12). Appelés à se consacrer sans partage au Seigneur et à " ses affaires " (cf. 1 Co 7, 32), ils se donnent tout entier à Dieu et aux hommes. Le célibat est un signe de cette vie nouvelle au service de laquelle le ministre de l’Église est consacré ; accepté d’un cœur joyeux, il annonce de façon rayonnante le Règne de Dieu (cf. PO 16).
1580 Dans les Églises Orientales, depuis des siècles, une discipline différente est en vigueur : alors que les évêques sont choisis uniquement parmi les célibataires, des hommes mariés peuvent être ordonnés diacres et prêtres. Cette pratique est depuis longtemps considérée comme légitime ; ces prêtres exercent un ministère fructueux au sein de leurs communautés (cf. PO 16). D’ailleurs, le célibat des prêtres est très en honneur dans les Églises Orientales, et nombreux sont les prêtres qui l’ont choisi librement, pour le Royaume de Dieu. En Orient comme en Occident, celui qui a reçu le sacrement de l’Ordre ne peut plus se marier.


dimanche 10 mars 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a été conçu du Saint Esprit."


III. Les trois degrés du sacrement de l’ordre
1554 " Le ministère ecclésiastique, institué par Dieu, est exercé dans la diversité des ordres par ceux que déjà depuis l’antiquité on appelle évêques, prêtres, diacres " (LG 28). La doctrine catholique, exprimée dans la liturgie, le magistère et la pratique constante de l’Église, reconnaît qu’il existe deux degrés de participation ministérielle au sacerdoce du Christ : l’épiscopat et le presbytérat. Le diaconat est destiné à les aider et à les servir. C’est pourquoi le terme sacerdos désigne, dans l’usage actuel, les évêques et les prêtres, mais non pas les diacres. Néanmoins, la doctrine catholique enseigne que les degrés de participation sacerdotale (épiscopat et presbytérat) et le degré de service (diaconat) sont tous les trois conférés par un acte sacramentel appelé " ordination ", c’est-à-dire par le sacrement de l’Ordre :
Que tous révèrent les diacres comme Jésus-Christ, comme aussi l’évêque, qui est l’image du Père, et les presbytres comme le sénat de Dieu et comme l’assemblée des apôtres : sans eux on ne peut parler d’Église (S. Ignace d’Antioche, Trall. 3, 1).

L’ordination épiscopale – plénitude du sacrement de l’Ordre
1555 " Parmi les différents ministères qui s’exercent dans l’Église depuis les premiers temps, la première place, au témoignage de la Tradition, appartient à la fonction de ceux qui, établis dans l’épiscopat, dont la ligne se continue depuis les origines, sont les sarments par lesquels se transmet la semence apostolique " (LG 20).
1556 Pour remplir leur haute mission, " les apôtres furent enrichis par le Christ d’une effusion spéciale de l’Esprit Saint descendant sur eux ; eux-mêmes, par l’imposition des mains, transmirent à leurs collaborateurs le don spirituel qui s’est communiqué jusqu’à nous à travers la consécration épiscopale " (LG 21).
1557 Le deuxième Concile du Vatican " enseigne que, par la consécration épiscopale, est conférée la plénitude du sacrement de l’Ordre, que la coutume liturgique de l’Église et la voix des saints Pères désignent en effet sous le nom de sacerdoce suprême, de réalité totale (summa) du ministère sacré " (Ibid.).
1558 La consécration épiscopale, en même temps que la charge de sanctifier, confère aussi des charges d’enseigner et de gouverner ... En effet, ... par l’imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l’Esprit Saint est donnée et le caractère sacré imprimé, de telle sorte que les évêques, d’une façon éminente et visible, tiennent la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife et jouent son rôle (in Eius persona agant) " (ibid.). " Aussi, par l’Esprit Saint qui leur a été donné, les évêques ont-ils été constitués de vrais et authentiques maîtres de la foi, pontifes et pasteurs " (CD 2).
1559 " C’est en vertu de la consécration sacramentelle et par la communion hiérarchique avec le chef du collège et ses membres que quelqu’un est fait membre du corps épiscopal " (LG 22). Le caractère et la nature collégiale de l’ordre épiscopal se manifestent entre autres dans l’antique pratique de l’Église qui veut que pour la consécration d’un nouvel évêque plusieurs évêques participent au sacre (cf. ibid). Pour l’ordination légitime d’un Evêque, une intervention spéciale de l’Evêque de Rome est requise aujourd’hui, en raison de sa qualité de lien suprême visible de la communion des Églises particulières dans l’Église une et de garant de leur liberté.
1560 Chaque évêque a, comme vicaire du Christ, la charge pastorale de l’Église particulière qui lui a été confiée, mais en même temps il porte collégialement avec tous ses frères dans l’épiscopat la sollicitude pour toutes les Églises : " Si chaque évêque n’est pasteur propre que de la portion du troupeau confiée à ses soins, sa qualité de légitime successeur des Apôtres par institution divine le rend solidairement responsable de la mission apostolique de l’Église " (Pie XII, enc. " Fidei donum " ; cf. LG 23 ; CD 4 ; 36 ; 37 ; AG 5 ; 6 ; 38).
1561 Tout ce qu’on vient de dire explique pourquoi l’Eucharistie célébrée par l’évêque a une signification toute spéciale comme expression de l’Église réunie autour de l’autel sous la présidence de celui qui représente visiblement le Christ, Bon Pasteur et Tête de son Église (cf. SC 41 ; LG 26).


ثم ان الاساقفة قد سلموا بعضا من اعضاء الكنيسة بوجه شرعي وتفاوت في الدرجة مهام خدمتهم وهكذا توزعت ممارسة الخدمة الكنسية التي وضعها الله على درجات متنوعة بين من يسمونهم منذ القديم اساقفة وكهنة وشمامسة
ان وظيفة الكهنة تشركهم بحكم اتحادها بالدرجة الاسقفية في السلطة التي يبني المسيح بها جسده ويقدسه ويسوسه لذلك فان كهنوت الكهنة وان كان مرتكزا على اسرار الولوج في المسيحية يعطى بسر خاص يوسمون به بمسحة الروح القدس بوسم خاص ويصيرون به على شبه المسيح الكاهن فيمكنهم من العمل باسم المسيح الرأس بالذات

L’ordination des presbytres – coopérateurs des évêques
1562 " Le Christ, que le Père a consacré et envoyé dans le monde, a, par les apôtres, fait leurs successeurs, c’est-à-dire les évêques, participants de sa consécration et de sa mission. A leur tour, les évêques ont légitimement transmis, à divers membres de l’Église, et suivant des degrés divers, la charge de leur ministère " (LG 28). " Leur fonction ministérielle a été transmise aux prêtres à un degré subordonné : ceux-ci sont établis dans l’Ordre du presbytérat pour être les coopérateurs de l’Ordre épiscopal dans l’accomplissement de la mission apostolique confiée par le Christ " (PO 2).
1563 " La fonction des prêtres, en tant qu’elle est unie à l’Ordre épiscopal, participe à l’autorité par laquelle le Christ lui-même construit, sanctifie et gouverne son Corps. C’est pourquoi le sacerdoce des prêtres, s’il suppose les sacrements de l’initiation chrétienne, est cependant conféré au moyen du sacrement particulier qui, par l’onction du Saint-Esprit, les marque d’un caractère spécial, et les configure ainsi au Christ Prêtre pour les rendre capables d’agir au nom du Christ Tête en personne " (PO 2).
1564 " Tout en n’ayant pas charge suprême du pontificat et tout en dépendant des évêques dans l’exercice de leur pouvoir, les prêtres leur sont cependant unis dans la dignité sacerdotale ; et par la vertu du sacrement de l’Ordre, à l’image du Christ prêtre suprême et éternel (cf. He 5, 1-10 ; 7, 24 ; 9, 11-28) ils sont consacrés pour prêcher l’Evangile, pour être les pasteurs des fidèles et pour célébrer le culte divin en vrais prêtres du Nouveau Testament " (LG 28).
1565 En vertu du sacrement de l’Ordre les prêtres participent aux dimensions universelles de la mission confiée par le Christ aux Apôtres. Le don spirituel qu’ils ont reçu dans l’ordination les prépare, non pas à une mission limitée et restreinte, " mais à une mission de salut d’ampleur universelle, ‘jusqu’aux extrémités de la terre’ "(PO 10), " prêts au fond du cœur à prêcher l’Evangile en quelque lieu que ce soit " (OT 20).

dimanche 3 mars 2013

"Je crois en Jésus Christ, qui a été crucifié."

La proue de la "Jeanne" à la mer


LE SACREMENT DE L’ORDRE
1536 L’Ordre est le sacrement grâce auquel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église jusqu’à la fin des temps : il est donc le sacrement du ministère apostolique. Il comporte trois degrés : l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat.

I. Pourquoi ce nom de sacrement de l’ordre ?
1537 Le mot Ordre, dans l’antiquité romaine, désignait des corps constitués au sens civil, surtout le corps de ceux qui gouvernent. Ordinatio désigne l’intégration dans un ordo. Dans l’Église, il y a des corps constitués que la Tradition, non sans fondements dans l’Écriture Sainte (cf. He 5, 6 ; 7, 11 ; Ps 110, 4), appelle dès les temps anciens du nom de taxeis (en grec), d’ordines : ainsi la liturgie parle de l’ordo episcoporum, de l’ordo presbyterorum, de l’ordo diaconorum. D’autres groupes, reçoivent aussi ce nom d’ordo : les catéchumènes, les vierges, les époux, les veuves...
1538 L’intégration dans un de ces corps de l’Église se faisait par un rite appelé ordinatio, acte religieux et liturgique, qui était une consécration, une bénédiction ou un sacrement. Aujourd’hui le mot ordinatio est réservé à l’acte sacramentel qui intègre dans l’ordre des évêques, des presbytres et des diacres et qui va au delà d’une simple élection, désignationdélégation ou institution par la communauté, car elle confère un don du Saint-Esprit permettant d’exercer un " pouvoir sacré " (sacra potestas : cf. LG 10) qui ne peut venir que du Christ lui-même, par son Église. L’ordination est aussi appelée consecratio car elle est une mise à part et une investiture par le Christ lui-même, pour son Église. L’imposition des mains de l’évêque, avec la prière consécratoire, constituentle signe visible de cette consécration.

II. Le sacrement de l’Ordre dans l’économie du salut
Le sacerdoce de l’Ancienne Alliance
1539 Le peuple élu fut constitué par Dieu comme " un royaume de prêtres et une nation consacrée " (Ex 19, 6 ; cf. Is 61, 6). Mais au-dedans du peuple d’Israël, Dieu choisit l’une des douze tribus, celle de Lévi, mise à part pour le service liturgique (cf. Nb 1, 48-53) ; Dieu lui-même est sa part d’héritage (cf. Jos 13, 33). Un rite propre a consacré les origines du sacerdoce de l’Ancienne Alliance (cf. Ex 29, 1-30 ; Lv 8). Les prêtres y sont " établis pour intervenir en faveur des hommes dans leur relations avec Dieu, afin d’offrir dons et sacrifices pour les péchés " (cf. He 5, 1)
1540 Institué pour annoncer la parole de Dieu (cf. Ml 2, 7-9) et pour rétablir la communion avec Dieu par les sacrifices et la prière, ce sacerdoce reste pourtant impuissant à opérer le salut, ayant besoin de répéter sans cesse les sacrifices, et ne pouvant aboutir à une sanctification définitive (cf. He 5, 3 ; 7, 27 ; 10, 1-4), que seul devait opérer le sacrifice du Christ.
1541 La liturgie de l’Église voit cependant dans le sacerdoce d’Aaron et le service des lévites, tout comme dans l’institution des soixante-dix " Anciens " (cf. Nb 11, 24-25), des préfigurations du ministère ordonné de la Nouvelle Alliance.
(...)

سر الكهنوت
من خلال سر الكهنوت تتواصل الرسالة الرسولية منذ المسيح والرسل على مدى الدهور ويقوم بمهمتها رجال بفضل السلطة المقدسة التي اخذوها من السيامة الكهنوتية في خدمة الاخوة حيث ان الدرجات الكهنوتية هي بمثابة خدمة في صالح الحياة المسيحية للمؤمنين تستحق التكريس الكامل الدائم من طرف شخص الكاهن الذي يعمل ليس باسم المسيح فقط بل و في شخص المسيح رأس الكنيسة وربها وزوجها


L’unique sacerdoce du Christ
1544 Toutes les préfigurations du sacerdoce de l’Ancienne Alliance trouvent leur accomplissement dans le Christ Jésus " unique médiateur entre Dieu et les hommes " (1 Tm 2, 5). Melchisédech, " prêtre du Dieu Très Haut " (Gn 14, 18), est considéré par la Tradition chrétienne comme une préfiguration du sacerdoce du Christ, unique " Grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech " (He 5, 10 ; 6, 20), " saint, innocent, immaculé " (He 7, 26), qui, " par une oblation unique a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il sanctifie " (He 10, 14), c’est-à-dire par l’unique sacrifice de sa Croix.
1545 Le sacrifice rédempteur du Christ est unique, accompli une fois pour toutes. Et pourtant, il est rendu présent dans le sacrifice eucharistique de l’Église. Il en est de même de l’unique sacerdoce du Christ : il est rendu présent par le sacerdoce ministériel sans que soit diminuée l’unicité du sacerdoce du Christ : " Aussi le Christ est-Il le seul vrai prêtre, les autres n’étant que ses ministres " (S. Thomas d’A., Hebr. 7, 4).

Deux participations à l’unique sacerdoce du Christ
1546 Le Christ, grand prêtre et unique médiateur, a fait de l’Église " un Royaume de prêtres pour son Dieu et Père " (Ap 1, 6 ; cf. Ap 5, 9-10 ; 1 P 2, 5. 9). Toute la communauté des croyants est, comme telle, sacerdotale. Les fidèles exercent leur sacerdoce baptismal à travers leur participation, chacun selon sa vocation propre, à la mission du Christ, Prêtre, Prophète et Roi. C’est par les sacrements du Baptême et de la Confirmation que les fidèles sont " consacrés pour être ... un sacerdoce saint " (LG 10).
1547 Le sacerdoce ministériel ou hiérarchique des évêques et des prêtres, et le sacerdoce commun de tous les fidèles, bien que " l’un et l’autre, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ " (LG 10), diffèrent cependant essentiellement, tout en étant " ordonnés l’un à l’autre " (LG 10). En quel sens ? Alors que le sacerdoce commun des fidèles se réalise dans le déploiement de la grâce baptismale, vie de foi, d’espérance et de charité, vie selon l’Esprit, le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens. Il est un des moyens par lesquels le Christ ne cesse de construire et de conduire son Église. C’est pour cela qu’il est transmis par un sacrement propre, le sacrement de l’Ordre.

En la personne du Christ-Tête (In persona Christi Capitis)...
1548 Dans le service ecclésial du ministre ordonné, c’est le Christ lui-même qui est présent à son Église en tant que Tête de son corps, Pasteur de son troupeau, grand prêtre du sacrifice rédempteur, Maître de la Vérité. C’est ce que l’Église exprime en disant que le prêtre, en vertu du sacrement de l’Ordre, agit in persona Christi Capitis (cf. LG 10 ; 28 ; SC 33 ; CD 11 ; PO 2 ; 6) :
C’est le même Prêtre, le Christ Jésus, dont en vérité le ministre tient le rôle. Si, en vérité, celui-ci est assimilé au Souverain Prêtre, à cause de la consécration sacerdotale qu’il a reçue, il jouit du pouvoir d’agir par la puissance du Christ lui-même qu’il représente (virtute ac persona ipsius Christi) (Pie XII, enc. " Mediator Dei ").
Le Christ est la source de tout le sacerdoce : car le prêtre de l’ancienne loi était figure du Christ et le prêtre de la nouvelle agit en la personne du Christ (S. Thomas d’A., s. th. 3, 22 , 4).
1549 Par le ministère ordonné, spécialement des évêques et des prêtres, la présence du Christ comme chef de l’Église, est rendue visible au milieu de la communauté des croyants (cf. LG 21). Selon la belle expression de S. Ignace d’Antioche, l’évêque est typos tou Patros, il est comme l’image vivante de Dieu le Père (Trall. 3, 1 ; cf. Magn. 6, 1).
1550 Cette présence du Christ dans le ministre ne doit pas être comprise comme si celui-ci était prémuni contre toutes les faiblesses humaines, l’esprit de domination, les erreurs, voire le péché. La force de l’Esprit Saint ne garantit pas de la même manière tous les actes des ministres. Tandis que dans les sacrements cette garantie est donnée, de sorte que même le péché du ministre ne peut empêcher le fruit de grâce, il existe beaucoup d’autres actes où l’empreinte humaine du ministre laisse des traces qui ne sont pas toujours le signe de la fidélité à l’Evangile, et qui peuvent nuire par conséquent à la fécondité apostolique de l’Église.
1551 Ce sacerdoce est ministériel. " Cette charge, confiée par le Seigneur aux pasteurs de son peuple, est un véritable service " (LG 24). Il est entièrement référé au Christ et aux hommes. Il dépend entièrement du Christ et de son sacerdoce unique, et il a été institué en faveur des hommes et de la communauté de l’Église. Le sacrement de l’Ordre communique " un pouvoir sacré ", qui n’est autre que celui du Christ. L’exercice de cette autorité doit donc se mesurer d’après le modèle du Christ qui par amour s’est fait le dernier et le serviteur de tous (cf. Mc 10, 43-45 ; 1 P 5, 3). " Le Seigneur a dit clairement que le soin apporté à son troupeau était une preuve d’amour pour Lui " (S. Jean Chrysostome, sac. 2, 4 : PG 48, 635 D ; cf. Jn 21, 15-17).

" Au nom de toute l’Église "
1552 Le sacerdoce ministériel n’a pas seulement pour tâche de représenter le Christ – Tête de l’Église – face à l’assemblée des fidèles, il agit aussi au nom de toute l’Église lorsqu’il présente à Dieu la prière de l’Église (cf. SC 33) et surtout lorsqu’il offre le sacrifice eucharistique (cf. LG 10).
1553 " Au nom de toute l’Église ", cela ne veut pas dire que les prêtres soient les délégués de la communauté. La prière et l’offrande de l’Église sont inséparables de la prière et de l’offrande du Christ, son Chef. C’est toujours le culte du Christ dans et par son Église. C’est toute l’Église, corps du Christ, qui prie et qui s’offre, " per ipsum et cum ipso et in ipso ", dans l’unité du Saint-Esprit, à Dieu le Père. Tout le corps, " caput et membra ", prie et s’offre, et c’est pourquoi ceux qui, dans le corps, en sont spécialement les ministres, sont appelés ministres non seulement du Christ, mais aussi de l’Église. C’est parce que le sacerdoce ministériel représente le Christ qu’il peut représenter l’Église.