dimanche 25 novembre 2012

"Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre."

Chenalage vers Stockholm

الوصية الرابعة في السلطات المدنية والنظام الاجتماعي
V. Les autorités dans la société civile
2234 Le quatrième commandement de Dieu nous ordonne aussi d’honorer tous ceux qui, pour notre bien,
ont reçu de Dieu une autorité dans la société. Il éclaire les devoirs de ceux qui exercent l’autorité comme de
ceux à qui elle bénéficie.
Devoirs des autorités civiles
2235 Ceux qui exercent une autorité doivent l’exercer comme un service. " Celui qui voudra devenir grand
parmi vous, sera votre serviteur " (Mt 20, 26). L’exercice d’une autorité est moralement mesuré par son
origine divine, sa nature raisonnable et son objet spécifique. Nul ne peut commander ou instituer ce qui est
contraire à la dignité des personnes et à la loi naturelle.
2236 L’exercice de l’autorité vise à rendre manifeste une juste hiérarchie des valeurs afin de faciliter
l’exercice de la liberté et de la responsabilité de tous. Les supérieurs exercent la justice distributive avec
sagesse, tenant compte des besoins et de la contribution de chacun et en vue de la concorde et de la paix. Ils
veillent à ce que les règles et dispositions qu’ils prennent n’induisent pas en tentation en opposant l’intérêt
personnel à celui de la communauté (cf. CA 25).
2237 Les pouvoirs politiques sont tenus de respecter les droits fondamentaux de la personne humaine. Ils
rendront humainement la justice dans le respect du droit de chacun, notamment des familles et des
déshérités.
Les droits politiques attachés à la citoyenneté peuvent et doivent être accordés selon les exigences du bien
commun. Ils ne peuvent être suspendus par les pouvoirs publics sans motif légitime et proportionné.
L’exercice des droits politiques est destiné au bien commun de la nation et de la communauté humaine.
Devoirs des citoyens
2238 Ceux qui sont soumis à l’autorité regarderont leurs supérieurs comme représentants de Dieu qui les a
institués ministres de ses dons (cf. Rm 13, 1-2) : " Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution
humaine... Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice,
mais en serviteurs de Dieu " (1 P 2, 13. 16). Leur collaboration loyale comporte le droit, parfois le devoir
d’exercer une juste remontrance sur ce qui leur paraîtrait nuisible à la dignité des personnes et au bien de la
communauté.
2239 Le devoir des citoyens est de contribuer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de
vérité, de justice, de solidarité et de liberté. L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de
reconnaissance et de l’ordre de la charité. La soumission aux autorités légitimes et le service du bien
commun exigent des citoyens qu’ils accomplissent leur rôle dans la vie de la communauté politique.
2240 La soumission à l’autorité et la coresponsabilité du bien commun exigent moralement le paiement des
impôts, l’exercice du droit de vote, la défense du pays :
Rendez à tous ce qui leur est dû : à qui l’impôt, l’impôt ; à qui les taxes, les taxes ; à qui la crainte, la crainte ; à
qui l’honneur, l’honneur (Rm 13, 7).
Les chrétiens résident dans leur propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous
leurs devoirs de citoyens et supportent toutes leurs charges comme des étrangers ... Ils obéissent aux lois

établies, et leur manière de vivre l’emporte sur les lois ... Si noble est le poste que Dieu leur a assigné qu’il ne
leur est pas permis de déserter (Epître à Diognète 5, 5. 10 ; 6, 10).
L’Apôtre nous exhorte à faire des prières et des actions de grâce pour les rois et pour tous ceux qui exercent l’autorité, " afin
que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité " (1 Tm 2, 2).
2241 Les nations mieux pourvues sont tenues d’accueillir autant que faire se peut l’étranger en quête de la
sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut trouver dans son pays d’origine. Les pouvoirs publics
veilleront au respect du droit naturel qui place l’hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent.
Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration
à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption. L’immigré est
tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d’accueil, d’obéir à ses lois et de
contribuer à ses charges.
2242 Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces
préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux
enseignements de l’Evangile. Le refus d’obéissance aux autorités civiles, lorsque leurs exigences sont
contraires à celles de la conscience droite, trouve sa justification dans la distinction entre le service de Dieu
et le service de la communauté politique. " Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui
appartient à Dieu " (Mt 22, 21). " Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes " (Ac 5, 29) :
Si l’autorité publique, débordant sa compétence, opprime les citoyens, que ceux-ci ne refusent pas ce qui est
objectivement demandé par le bien commun. Il leur est cependant permis de défendre leurs droits et ceux de
leurs concitoyens contre les abus du pouvoir, en respectant les limites tracées par la loi naturelle et la loi
évangélique (GS 74, § 5).
2243 La résistance à l’oppression du pouvoir politique ne recourra pas légitimement aux armes, sauf si se
trouvent réunis les conditions suivantes : (1) en cas de violations certaines, graves et prolongées des droits
fondamentaux ; (2) après avoir épuisé tous les autres recours ; (3) sans provoquer des désordres pires ; (4)
qu’il y ait un espoir fondé de réussite ; (5) s’il est impossible de prévoir raisonnablement des solutions
meilleures.
كل مؤسسة، على الأقل ضمنيا،تستمد خطها في السلوك من خلال رؤية للإنسان ومصيره، التي منها حكمها على القيم.
الكنيسة تدعو السلطات السياسية لقياس أحكامها وقراراتها على هذه الحقيقة المستوحاة من تدبير الله في الإنسان: فالمجتمعات التي تتجاهل هذا المنبع أو ترفضه بحجة استقلالها عن الله تستقي من ذاتها مراجعها الأيديولوجية ومقاصدها، وبما انها لا تعترف 
بمعيار موضوعي للخير والشر، فانها تستبد على الانسان بصورة علانية او سرية كما يظهر في التاريخ


La communauté politique et l’Église
2244 Toute institution s’inspire, même implicitement, d’une vision de l’homme et de sa destinée, d’où elle
tire ses références de jugement, sa hiérarchie des valeurs, sa ligne de conduite. La plupart des sociétés ont
référé leur institutions à une certaine prééminence de l’homme sur les choses. Seule la Religion divinement
révélée a clairement reconnu en Dieu, Créateur et Rédempteur, l’origine et la destinée de l’homme. L’Église
invite les pouvoirs politiques à référer leurs jugements et leurs décisions à cette inspiration de la Vérité sur
Dieu et sur l’homme :
Les sociétés qui ignorent cette inspiration ou la refusent au nom de leur indépendance par rapport à Dieu, sont
amenées à chercher en elles-mêmes ou à emprunter à une idéologie leurs références et leur fin, et, n’admettant
pas que l’on défende un critère objectif du bien et du mal, se donnent sur l’homme et sur sa destinée un pouvoir
totalitaire, déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire (cf. CA 45 ; 46).
2245 L’ Église qui, en raison de sa charge et de sa compétence, ne se confond d’aucune manière avec la
communauté politique, est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne
humaine. " L’Église respecte et promeut la liberté politique et la responsabilité des citoyens " (GS 76, § 3).
2246 Il appartient à la mission de l’Église de " porter un jugement moral, même en des matières qui
touchent le domaine politique, quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent,
en utilisant tous les moyens, et ceux-là seulement, qui sont conformes à l’Evangile et en harmonie avec le
bien de tous, selon la diversité des temps et des situations " (GS 76, § 5).

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